J’ai commencé la sculpture d’animaux en bronze lorsque mes enfants ont pris leur envol dans la vie active… j’ai eu plus de temps pour voyager.
Des différents pays visités, j’ai rapporté dans ma tête des images inoubliables : les girafes de Tanzanie qui sortent la tête au-dessus des arbres, l’œil de l’éléphant qui me regarde de haut, la panthère noire qui se faufile à pas feutrés dans la savane de l’Afrique du sud, la baleine de l’Arctique et sa queue majestueuse qui glisse lentement dans l’eau, la tristesse de l’ours blanc affamé qui marche lentement sur la banquise. C’est toutes ces émotions que j’ai essayé « d’écrire à ma façon » dans la terre.
De mes promenades d’été en montagne, je suis revenue, dans mon atelier, avec l’envie de reproduire la légèreté du chamois, la curiosité du chevreuil, la sympathie des marmottes, le chant d’un petit oiseau sur une branche en essayant par des attitudes de leur donner du mouvement et même « du son » !
Je ne sais pas si j’ai réussi cet exercice très difficile mais j’ai fait tout cela avec passion et grand bonheur. Bien sûr, la sculpture d’animaux en bronze ne se fait pas du premier coup. Combien de fois ai-je modelé, cassé, refait, recommencer une fois et encore une fois, parce que les pattes étaient top longues ou trop courtes, parce que la vache ressemblait à un cochon. Combien de fois ai-je pensé que je n’y arriverai jamais, et puis, la persévérance aidant, tout d’un coup le voilà, cet animal qui ressemble à celui que j’ai dans la tête, harmonieux dans les formes, équilibré dans les proportions. Quel bonheur, quelle joie, quelle énergie cela procure ! C’est ma « drogue » !