Fonderie de bronze

Cette fonderie utilise ce que l’on appelle la technique des coulées à cire perdue. En effet, les cires noyées dans les grands cylindres remplis de terre réfractaire sont cuites dans d’immenses fours pendant plusieurs jours, 10 à 15 jours. Cette cire va fondre et même bruler : elle est donc perdue, laissant dans ces cylindres l’empreinte négative de la sculpture. 

C’est dans ces cylindres que le métal en fusion, à une température de 1100°C, va être coulé à l’aide d’un creuset manipulé par deux artisans.

Après avoir cassé ce moule en terre réfractaire, qui ne peut servir qu’une seule fois, nous pourrons récupérer les pièces qu’il va falloir nettoyer à la sableuse, puis les ébarber et les poncer.

Toutes les grandes sculptures se coulent en plusieurs morceaux qu’il faut ensuite assembler par soudure afin de retrouver la sculpture originale.

 La dernière étape, très importante, c’est la patine de la pièce.  Nous disposons de nombreuses couleurs toutes à bases d’acides, d’oxydes, de nitrates d’argent qu’il faut appliquer à chaud. En effet, le bronze chaud est poreux, C’est donc avec un chalumeau, que l’artisan va réchauffer la pièce à 400 degrés à l’endroit précis où il veut la tamponner avec son pinceau imbibé de ces substances pour obtenir différentes couleurs. Je n’en dirais pas plus…  Chaque fonderie à ses secrets pour obtenir les nuances et la brillance !

C’est un énorme travail. Ce savoir-faire s’acquière après de nombreuses années de pratique.

Bien sûr, je vais fréquemment à la fonderie pour donner les directives de ce que j’attends pour chacune de mes sculptures